vendredi 20 juillet 2012

L'amitié, c'est ce qui compte...ça et les chansons associées à Mark Green

10/07/2012



Ce matin, je me suis réveillée de bonne heure...je ne savais pas qu'il était si tôt. Mais, je ne voyais pas d'intérêt à me recoucher puisque je n'étais pas fatiguée. S'il le faut, j'irais dormir sous les étoiles un peu plus tôt ou encore je ferais la sieste sur le transat. Ceci dit, rien n'est moins sûr car je suis, depuis l'âge d'un an, dans l'impossibilité quasi-absolue de dormir l'après-midi. Peu importe. La première solution me parait bien tentante, d'autant que maintenant je pense à ma So qui aime aussi regarder les étoiles quand elle est en vacances dans le midi et philosopher...
Vers 7 heures, je me suis baignée toute seule dans la piscine...en compagnie du petit robot qui faisait le ménage. On ne s'est pas dérangé.
Pourtant, j'ai ouvert les yeux à 6 heures et j'ai eu tout de suite très envie de retrouver l'eau fraîche dans le calme du matin. Mais avant, je suis allée sur faire un tour sur un Forum qui existe sous différentes formes depuis presque 10 ans. Il tient par des liens virtuels mais réels.
Parce que ce que je voudrais vous expliquer dans les lignes qui vont suivre, ce qui compte vraiment, c'est  l'amitié. Les sentiments sincères et désintéressés qu'on a pour quelqu'un.

Ça et les chansons -deux en particulier- qui sont associées au personnage de Mark Green dans la série culte des années 90 : Urgences.
Je ne me souviens pas avoir eu autant d'attachement pour un personnage qui ne soit ni un sex-symbol, ni même particulièrement beau, ou ayant du charme. Pourtant, sa grande silhouette arpentera encore pendant longtemps les couloirs du Cook County (hôpital imaginaire) et ceux de ma mémoire. Et probablement la mémoire de tous ceux qui ont aimé cette série. Sa "mort"a été classée comme la plus marquante et la plus touchante de toutes. Pourtant, elle est traitée de façon sobre, loin de tout effet larmoyant. Mais, si la mise en scène est poétique et nous surprend avec douceur, c'est bien l'incroyable personnalité de ce médecin au grand coeur qui nous rend profondément nostalgiques et orphelins quand il part. "Sois généreuse ma fille...toujours" sont ses derniers mots.
Avant cela, il a écrit un belle lettre sur l'amitié et les liens qui l'unissaient au reste de l'équipe. C'est John Carter, à qui il a appris l'essentiel - s'occuper des patients avec dévouement- qui la lit, juché sur le bureau d'accueil ; médecins et infirmières autour de lui l'écoutent avec passion.
Les semaines et les mois passeront sans que quiconque retire la lettre accrochée par fidélité au tableau d'information. Il est probable aussi que ceux qui l'ont aimé la considérent comme un talisman. Et tout le monde aimait Mark, à des degrés différents.

Une autre chanson est emblèmatique du personnage : "Somewhere over the rainbow", chantée par Israel Kamakawiwo'ole .
Cette version a eu l'année dernière un succés fracassant. Pourtant, elle date de 2001, justement l'époque où a été tourné l'épisode où Mark retourne à Hawaï. Il y a vécu dans sa prime jeunesse et décide d'y rester jusqu'à sa fin pour de ce qu'il va appeler "sauver sa fille".
Je vous l'avais dit un peu plus haut, la mise en scène est sobre. Sa mort est apprise par ses collègues en même tant que par le spectateur : quelques mots à la suite de cette lettre particulièrement touchante. L'épisode suivant nous donne à voir les derniers jours de Mark et à la fin nous comprenons que son sommeil est devenu éternel. Pas d'agonie, pas de gros plans de son visage sans vie. Juste ceux qui le montrent souriant à la vie, à ses filles et sa femme. La tristesse de ses collègues lors de son enterrement à Chicago ne nous laisse aucun doute, Mark est resté pour toujours face au soleil couchant sur l'océan, ayant -peut-être- trouvé l'harmonie dans ce qui l'entoure.

Pourquoi est-ce que je vous parle d'amitié et j'y associe deux chansons qu'on entend dans la série ? Ce matin, c'est l'anniversaire de celle qui a créé une Bulle de douceur, de bonheur et d'amitié. Qui a créé le Forum. Et je voulais laisser un message avec une chanson très forte (pour moi) pour lui rendre un peu de tout ce qu'elle nous apporte. Cette chanson c'est "Old Friends"de Simon et Garfunkel. Elle accompagne Mark quand celui-ci emmène son père mourant faire un tour en bateau pour lui permettre de revoir la mer. Peu importe que ce soit un lac -immense-c'est un des moments magiques de la série. Et son cadeau a plus de valeur et de sens que toutes les possessions matérielles.
Ces chansons touchent à l'indicible. Elles illustrent ce qui nous transporte et nous meut. Elles ont de commun à l'amitié le sens profond de la vie.

Une amitié se construit et se nourrit. Tout le monde sait ça. Ou devrait le savoir. Elle peut partir de rien. D'un échange de sourires qui donnent la sensation de s'être reconnus avant de se connaître. Parfois, elle peut partir d'elle-même sur la pointe des pieds sans faire de bruit. Comme un voyageur de passage dans une auberge. Parfois l'illusion peut être longue. Dix ans en ce qui me concerne. Ou bien avoir le cheminement, la signification inverses : croire que les liens flottent au vent alors qu'ils forment un noeud de marin. Rien de ce qui a été fort ne peut s'oublier, ni ne peut se détruire. "ça marque pour la vie" m'a dit en substance celle qui a créé des liens avec moi il y a trente ans.
Une amitié naît de l'attention que l'on porte à quelqu'un, elle suit un regard bienveillant. Elle peut émerger autour d'un verre de vin et d'une belle tablée, mais pas uniquement. Des fêtes à répétitions du temps de mes études n'ont donné que des liens plus évanescents et transparents que le souffle du vent. Une fumée sans feu.

(A suivre)

mardi 3 juillet 2012

Retour vers le fluo



A la fin de ma chronique "La vie en bas de chez moi", j'avais évoqué ce qui allait constituer la suivante...Elle a pris naissance dans mon esprit quand mes yeux se sont baissés dans la vitrine d'une boutique du vieux Lille...Trois écharpes enroulées, chacune d'une teinte qui fait un peu mal aux yeux..
Je ne vais pas jouer les modeuses, j'en serais bien incapable (!) mais il faut se rendre à l'évidence, le "pire" mais tellement emblèmatique des années 80 est donc de retour dans nos vitrines, je parle du Fluo, le vrai, celui qui était en bande sur mes t-shirts d'ado. Celui que j'ai porté dans les cheveux (mais uniquement pour danser*).
Le ton avait été donné l'hiver dernier par Miss Catimini, ma bloggeuse mode préférée, avec son pantalon couleur menthe à l'eau. Un rdv chez mon coiffeur avec une super jeunette aux ongles orange pétant a confirmé la tendance :
Oui, on a cru qu' "ils" n'auraient pas osé, mais si, "ils" l'ont fait. (Quand je dis "ils" j'évoque ceux qui influent sur ce qui va être porté dans la rue. Quelqu'un à la croisée entre "la mode-la mode-la mode" et Lady Gaga). C'est vrai que le Fluo ne fait pas très Garance Doré, j'avoue...Encore que n'ayant pas exploré la totalité de son blog, je ne peux garantir qu'une photo prise sur la plage de Miami (par exemple) n'en soit détentrice.
Ah les années 80, leurs épaulettes carrées et leurs coupes de cheveux improbables...
Certains esprits chagrins (ou réalistes) déplorent le retour de ce qui les a traumatisé ou de ce qui, tout le moins, ne leur plaisait pas. Je peux les comprendre. Mais j'avoue, j'apprécie de pouvoir me replonger dans mes jeunes années. On compte les années rapidement mais il est aussi à notre portée de repuiser dans toute cette belle énergie juvénile.Sans compter qu'en toute logique, le travail ayant remplacé l'argent de poche, il est plus aisé de se faire plaisir et de gâter l'ado frustré qui est, parfois, resté en nous.
Par contre, et là je vous demande un, de me croire sur parole, et deux, de ne pas vous raser la tête en signe de désespoir, mais le jean neige va nous revenir...si si si ! Bon, il n'a pas encore traversé et la manche et l'atlantique, mais il arrive........via Top-Shop entre autre.
Of course, on parlera  de "bleach jean" (Traduction : "jean passé à l'eau de javel", moins poétique mais au combien plus réaliste) et celui-ci sera un summum de "chiccitude" et de "coolitude". Ceci dit, je ne vais pas faire la maligne et si j'ai l'occasion de prouver une fois de plus que je vénére tout ce qui est anglais (oui pas seulement leur cuisine via leurs chefs hyper-médiatiques), je ne dérogerais pas à mes convictions les plus profondes.

Je n'apprends rien à personne : les années 2000 ont inauguré le grand retour des années 80 en matière de mode. Ce qui, en soi, n'est pas hyper logique puisque dans les années 80 (je sais, je l'ai vécu) c'était les années 50 et 60 qui étaient "branchées". Oui, il fallait avoir son teddy ou son blouson d'aviateur et se faire une coque au dessus de la tête pour avoir le look (qu'on s'appelle Coco ou pas). Et les années 90 ont adoré les pat' d'eph, le psychédélique et les grands cols.

Il est vrai que chaque décennie remixé les précédentes tendances mais a aussi développé aussi ses propres codes vestimentaires : les années 80 ont mis à l'honneur les pulls chauve-souris, qu'on retrouve depuis quelques années (vous savez ces pulls qui découvrent si joliment une épaule) et surtout inventé le leggins (qu'on appelait alors caleçon long) et le perfecto. En parlant de perfecto, celui-ci a explosé suite au film Grease qu'on ne présente plus...(et il serait bien temps que je le vois **). Mais, l'histoire se déroule fin des années 50. Vous suivez ou vous êtes perdus dans les méandres du style ? Allez, les voies de la mode sont impénétrables mais la carte de couleur bleu est magique !
Faites l'expérience : regardez une photo de ce film et dites-moi que vous ne retrouvez pas les codes vestimentaires qui ont encore cours aujourd'hui : jean retroussé dans le bas, les converses, les jupes de preppies..Et bien entendu le so famous perfecto ? par contre, je vous mets au défi de vous habiller comme dans Hélène et les garçons (oui pour aller bosser ! Pas pour une soirée délire..!).

Donc, je vous prédis (en fait je le "sens" depuis 5 ou 6 ans déjà) que bientôt les années 90 (mais là sans les années 70) vont bientôt se retrouver raffaichie et remixées dans nos vitrines...Si vous n'avez pas gardé les petits t-shirt avec un gros coeur plastifié sur la poitrine et la petite robe à bretelles pour mettre dessus, vous pouvez toujours visualiser "le miracle de l'amour" sur le satellite...bah, j'ai bien fait de garder ma petite patineuse courte de chez Laura Ashley.

En parlant de symbole, vous avez compris l'allusion dans mon titre à un des films emblèmatique (et culte) des années 80 ?
Je parle bien-sûr de la trilogie avec Marty et Doc et leurs allers et retours vers le futur. C'était le temps où les block-busters étaient aussi des films bien pensés et même intelligents. Sans prétention autre que nous distraire, ce film expliquait de façon claire une des théorie les plus célébres, celle de l'espace-temps. Avec des héros faillibles et drôles qu'il était si naturel d'aimer. 
Dans la même veine, je vous recommande "Breakfast club", beau film sur l'adolescence et les différences et "Pump Up the volume", dont l'esprit rebelle et subversif n'a pas vieilli je vous l'assure (et puis c'est par ce film que je suis tombée en amour pour le grand Léonard Cohen). Je vous parle bien-sûr d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre et n'ont d'ailleurs aucune idée de ce à quoi je suis en train de faire référence. Quoique. Je suis persuadée que ce type de film traverse les âges. Je fais comme mon ancien prof de filmo(logie), je prends le pari ***

Oh vous avez une question avant que je ne parte : Est-ce que j'ai acheté l'écharpe fluo ?
Vous vous en doutez,  bien sûr que j'ai acheté l'échappe qui m'avait "branchée" dans la vitrine (en fait j'avoue, j'ai hésité entre une orange et une rose...et je suis partie avec les deux).
Mais, mais...dans le magasin il y avait des t-shirt avec un gros coeur sur la poitrine ??!!
Ah marre d'être toujours précurseur...




* Chorégraphie sur "Like a Virgin" avec des mitaines en dentelle noire et mini-jupe tube. En public sur les scènes des galas de danse
** Par contre pour ma défense les enfants, ado, de ma deuxième nourrice, ont usé leur 78 tour grâce à moi. Je pense raisonnablement être capable de chanter, faux, chacune des chansons de la bande originale.
*** Mais lui avait parié sur "La régle du jeu" de Renoir comme étant le meilleur film de tous les temps. Mais là, je vous cause public très cinéphile. Je n'avance pas que les films que j'ai cité sont les meilleurs mais bien qu'ils auront encore quelque chose à dire dans 20, 30, 50 ans.