vendredi 17 février 2012

LA FILLE QUI AVAIT UN PETIT CHAT DANS LE COU *


Un certain dimanche, j’ai entendu parler de Brigitte Bardot en ces termes : « elle fond complètement et  a la plus grande compassion devant n’importe quel petit chat ».
Je suis de ces personnes.  J'aurais pu écrire que "chaque chat est Chef d'oeuvre". (1)
Depuis hier, nous avons un nouveau chat. J'avais dit, face aux propositions, que le prochain petit chat qui ferait partie de la maison devrait croiser ma route. Ma cop' Audrey attend avec impatience son siamois, dont elle suit avec attendrissement l'éducation sur facebook. Comme toute personne responsable, elle ne l'aura que lorsque celui-ci sera totalement sevré et sociabilisé. Cela a réveillé mon envie de regarder un chat grandir tout en le câlinant, mais j'en étais restée à cette certitude qu'il était quelque part et que nous allions nous rencontrer un joru ou l'autre. C'est arrivé bien plus tôt que prévu et sa venue s'inscrit dans la tradition des chats qui ont habité ma maison actuelle : ce sont tous des chats trouvés. Il y a de cela presque 10 ans, avant d'emmènager, j'avais projeté de ma faire accompagner par un Border terrier et surtout un Sacré de Birmanie. Résultat des courses, je me suis retrouvée avec un Chow-chow noir et toute une succession de chats de gouttière. C'est la vie...
oui, les cinq chats qui ont vécu ou sont encore dans ma vie ont tous été trouvés sur un bord de route ou des buissons d'épines. Ils étaient tous chatons et n'appartenaient à personne. Et cela, depuis qu'une ancienne collègue m'a rapporté Calypso, mon chat rayé aux yeux verts...petite crevette de quelques semaines qui a partagé sagement notre vie pendant 7 ans.
Quand je dis que le prochain chat devait "croiser ma route", pour être honnète, il a croisé la route de mon chéri et cela a bien failli lui être fatal : Il a vu quelque chose traverser la route, a dû faire un écart et par chance les deux s'en sont sortis indemnes et quitte à reprendre leurs esprits.
Hier nous nous sommes donc relayés pour nourrir, réchauffer et faire comprendre à cette petite chose ébouriffée qu'elle allait recevoir amour et attention.
J'ai d'ailleurs dépensé beaucoup d'énergie hier soir à lui fabriquer une bouillote à mettre dans un dodo. Et bien entendu, cette bouillote n'a servi à rien puisqu'il/elle a dormi sur notre lit.
Pendant que je lui manifestais une affection légitime, petit chat  a adopté un comportement qui m' a paru étrange : il est venu se nicher dans mon cou qu'il a copieusement labouré de ses pattes, il donnait des coups avec son museau, miaulait et me regardait l'air frustré...en fait, il voulait têter. Et bien entendu je n'avais aucun moyen de lui rendre sa mère et sa fratrie et tout ce que cela implique de chaleur rassurante, de quiétude, de siestes les uns contre les autres, pleines de rêves heureux.
Autant cette soirée s'était déroulée dans une belle harmonie, mais là une bouffée de rage m'a envahie : quel être normalement constitué peut priver ainsi un petit être vivant de ce auquel il a droit, l'environnement qui lui permet de grandir dans des conditions prévues par tout ce que l'évolution a prévu...Je me suis sentie désemparée et triste pour ce petit chat. Je sais, pour avoir élévé des chatons avec des histoires différentes que le scénario le plus probable qui a mis petit chat sur notre chemin c'est qu'il a été abandonné sciemment par des humains inhumains.
Je ne fais aucun sentimentalisme excessif et je ne ferai pas la comparaison avec un enfant. Mais, je reste persuadée qu'il faut respecter les étapes du développement de l'un comme de l'autre.  Je sais que d'éviter tout contact et câlins avec les bébés produit des enfants idiots et que les chatons qui ont été beaucoup dorlottés et manipulés sont plus éveillés et sociables...ce qui veut dire deux fois la même chose.

Je vous laisse à vos réflexions et vais donc commencer une nouvelle aventure féline... et je vais faire mienne l'idée d'Aldous Huxley"Si vous voulez écrire, ayez des chats" ...




*Ce titre fait référence à la célèbre trilogie de Stieg Larsson. Ses fans auront apprécié l’allusion…J’espère…En ce qui me concerne, je ne l’ai pas encore lue, mais je compte bien pallier à ce manque total de discernement dans les mois à venir.

(1) Léonard de Vinci

5 commentaires:

  1. je reconnais bien là ton grand coeur et je partage ton avis quand aux humains inhumains qui abandonnent des bêtes, d'autant plus minuscules comme ça...
    j'ai bien sur revécu beaucoup de moments avec ma Pupuce d'amour en lisant ton billet...

    RépondreSupprimer
  2. Je suis jalouse ... Cette petite boule de poils est adorable :-)

    RépondreSupprimer
  3. ... Tu as fait allusion à "La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette ..." A lire absolument ... mais je te préviens ... les personnages du roman sont nettement ... moins mignons que ta boulette duveteuse ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu as deviné juste... et je te crois tout à fait...je veux être en pleine forme pour me plonger dans ce type de roman

      Supprimer
  4. Qu'elle est belle, on craque forcément...
    Comment peut-on faire du mal aux animaux..... une éternelle question.
    Merci pour cette nouvelle chronique.

    RépondreSupprimer