Hier*, dans mon bain dominical (vous avez compris qu’il m’inspire), j’ai eu envie de relire un Marie-Claire idées d’automne 1994 (Non, je ne suis pas honteuse, oui j’assume).
La plus simple est que j’avais envie de revoir la photo d'un service en porcelaine dont j’étais tombée éperdûment amoureuse et qui m’avait poussée à commettre l’irréparable : prendre sans autorisation écrite le-dit magazine dans la salle d’attente de mon médecin de l’époque. Ce premier contact a initialisé ma fidélité à Marie-Claire idées sans pour autant avoir la présence d’esprit de m’abonner … Depuis tout ce temps j’en aurais fait des économies…(!!)
Ce service en porcelaine, qui venait de chez Bernardaud, s’appelait Eugénie de Montijo. Je ne sais pas qui était miss Eugénie… et je m’en tape, mais cette photo représente pour moi l'absolue Délicatesse. (si vous êtes tout à fait curieux, vous pouvez voir le motif en photo sur le site ; un motif fleuri, ceux/celles qui me connaissent le reconnaitront d'instinct). Je pense que ce service est indisponible...(en fait j'ai depuis pris des renseignements, et sur commande, il peut renaitre)... je vais réparer un manque : du temps où ma grand-mère était encore vivante, et face à ses remarques que rien ne me resterait aprés sa mort, je lui avais proposé de m'acheter petit à petit la photo, au fil des anniversaires ect. Ce qu'elle n'a jamais fait une seule fois, arguant que des torchons ou des mouchoirs seraient plus utiles. Passons...
Outre, cette photo d'attachement à un service à thé, on y trouve aussi des motifs un peu mexicain, un peu kilim et pas mal de tweed beige grisâtre pas terrible ; un reportage mode d'un couple en virée en bretagne (la fille, Laurence qui a été longtemps le visage de Dessange, fût un temps dans la même classe que ma cousine) ; une photo pour les cachemires Bompard (nettement moins connus à l'époque); Deux jeunes filles scottish sur un tartan rouge; la recette du cake aux épices; comment porter le même pull quand on est mère et fille et aussi que rapporter de Bath ...et du Laura Ashley un peu partout.
Du coup, j'ai ressorti le suivant : septembre 1996 (qu'est-ce que j'ai foutu en septembre 1995 ?) pour y trouver une photo de mon parfum éternel de l'époque, DIVA (que j'ai porté des années), une fille sur une plage de Normandie porte une écharpe Kenzo (de là est née une autre obsession), confipote faisait de la confiture framboise à la rose, toujours la même fille qui fait la pub Bompard (sa coupe de cheveux sera montrée à divers coiffeurs et donnera lieu à 412,7 tentatives de reproduction plus ou moins fidèle).
C'est aussi dans ces magasines que j'ai imprimé et réimprimé dans mon esprit les parfums Annick Goutal
Il y a quelque chose de rassurant de se replonger dans une époque révolue (en l'occurence mes années d'étudiante fauchée dans des apparts minables mais riche d'une certaine liberté et qui collectionnait dans sa tête ce qui serait pour elle des buts à atteindre : trouver un garçon assez gentil pour m'emmener en w-e, avoir une écharpe Kenzo autour du coup, voyager et porter des parfums difficiles à trouver...).
Depuis, je me suis achetée juste le sucrier (si fière d'avoir réussie ma 4ème année...Et au retour vers mon appartement, j'ai réussi aussi à croiser une certaine personne sans lui lancer un regard et indifférente à son bonjour). Mais, depuis, j'ai aussi fait la paix avec ma mère et quelque chose me dit qu'elle mettra du coeur à faire ce que sa mère a laissé comme belle occasion.
En 1998, j'ai fait connaissance avec les parfums AG grâce à Hélène ma copine de l'époque et ma coloc à Louvain, parce qu'elle connaissait une fille qui bossait au Soleil d'or et la fournissait en échantillons. Pouvions-nous nous sentir plus reines et heureuses de les sentir et les essayer dans le train qui nous ramenait en France ? Depuis, j'ai plus de flacons que d'échantillons...en suis-je plus heureuse ? pas sûr...par contre, je suis toujours restée fidèle à l'eau de Charlotte (outre que ce parfum me va par tous les jours et temps, il est ma madeleine de Proust de ce que je viens de vous raconter...autre petite anecdote en passant : je prenais beaucoup l'Eurostar (les tarifs pour étudiant était préférentiels et c'était plus rapide) mais il s'arrêtait toujours pour moi à Lille (Londres était alors le rêve inacessible). Je rêvais de poursuivre, de ne pas descendre du train et de découvrir les lumières de Londres pelotonnée derrière la vitre, d'y poser un pied comme si on m'offrait grande ouverte la porte d'un paradis. je me souviens que je restais souvent sur le quai pour le regarder partir avec cette conviction en moi de ne pas descendre du train un jour. L'étudiante en moi ne se lassera jamais je crois de cette chance infinie maintenant de le prendre si souvent et de descendre à Waterloo et maintenant à Saint Pancras. Pour que le miracle soit total, il faudrait que je le prenne alors que la nuit est déjà tombéeça peut se faire (bon je vais quand même pas aller le prendre à Bruxelles Midi, ça fait un peu cher et compliqué l'illusion d'optique.
Depuis, j'ai trouvé un gentil garçon qui m'a emmenée faire bien des w-e et des voyages, qui m'a mis une écharpe Kenzo autour du coup, qui a même su me convaincre de faire une petite fille (nous devons elle et moi avoir le même âge que celles qui ont le même pull) et qui sait que d'acheter des billets Eurostar me met toujours des étoiles dans les yeux
Bon, je n'ai toujours pas pris le chemin d'économiser pour m'offrir un cachemire Bompard mais.... aprés tout... ce n'est pas une catastrophe
* comme dirait Monica complétement ivre (dans l'épisode : Celui qui avait un singe/The one with the fake Monica) "chut, chut, je mens", en fait j'ai commencé à écrire cette chronique il y a plus d'une semaine...mais j'ai eu la grippe alors...
Outre, cette photo d'attachement à un service à thé, on y trouve aussi des motifs un peu mexicain, un peu kilim et pas mal de tweed beige grisâtre pas terrible ; un reportage mode d'un couple en virée en bretagne (la fille, Laurence qui a été longtemps le visage de Dessange, fût un temps dans la même classe que ma cousine) ; une photo pour les cachemires Bompard (nettement moins connus à l'époque); Deux jeunes filles scottish sur un tartan rouge; la recette du cake aux épices; comment porter le même pull quand on est mère et fille et aussi que rapporter de Bath ...et du Laura Ashley un peu partout.
Du coup, j'ai ressorti le suivant : septembre 1996 (qu'est-ce que j'ai foutu en septembre 1995 ?) pour y trouver une photo de mon parfum éternel de l'époque, DIVA (que j'ai porté des années), une fille sur une plage de Normandie porte une écharpe Kenzo (de là est née une autre obsession), confipote faisait de la confiture framboise à la rose, toujours la même fille qui fait la pub Bompard (sa coupe de cheveux sera montrée à divers coiffeurs et donnera lieu à 412,7 tentatives de reproduction plus ou moins fidèle).
C'est aussi dans ces magasines que j'ai imprimé et réimprimé dans mon esprit les parfums Annick Goutal
Il y a quelque chose de rassurant de se replonger dans une époque révolue (en l'occurence mes années d'étudiante fauchée dans des apparts minables mais riche d'une certaine liberté et qui collectionnait dans sa tête ce qui serait pour elle des buts à atteindre : trouver un garçon assez gentil pour m'emmener en w-e, avoir une écharpe Kenzo autour du coup, voyager et porter des parfums difficiles à trouver...).
Depuis, je me suis achetée juste le sucrier (si fière d'avoir réussie ma 4ème année...Et au retour vers mon appartement, j'ai réussi aussi à croiser une certaine personne sans lui lancer un regard et indifférente à son bonjour). Mais, depuis, j'ai aussi fait la paix avec ma mère et quelque chose me dit qu'elle mettra du coeur à faire ce que sa mère a laissé comme belle occasion.
En 1998, j'ai fait connaissance avec les parfums AG grâce à Hélène ma copine de l'époque et ma coloc à Louvain, parce qu'elle connaissait une fille qui bossait au Soleil d'or et la fournissait en échantillons. Pouvions-nous nous sentir plus reines et heureuses de les sentir et les essayer dans le train qui nous ramenait en France ? Depuis, j'ai plus de flacons que d'échantillons...en suis-je plus heureuse ? pas sûr...par contre, je suis toujours restée fidèle à l'eau de Charlotte (outre que ce parfum me va par tous les jours et temps, il est ma madeleine de Proust de ce que je viens de vous raconter...autre petite anecdote en passant : je prenais beaucoup l'Eurostar (les tarifs pour étudiant était préférentiels et c'était plus rapide) mais il s'arrêtait toujours pour moi à Lille (Londres était alors le rêve inacessible). Je rêvais de poursuivre, de ne pas descendre du train et de découvrir les lumières de Londres pelotonnée derrière la vitre, d'y poser un pied comme si on m'offrait grande ouverte la porte d'un paradis. je me souviens que je restais souvent sur le quai pour le regarder partir avec cette conviction en moi de ne pas descendre du train un jour. L'étudiante en moi ne se lassera jamais je crois de cette chance infinie maintenant de le prendre si souvent et de descendre à Waterloo et maintenant à Saint Pancras. Pour que le miracle soit total, il faudrait que je le prenne alors que la nuit est déjà tombéeça peut se faire (bon je vais quand même pas aller le prendre à Bruxelles Midi, ça fait un peu cher et compliqué l'illusion d'optique.
Depuis, j'ai trouvé un gentil garçon qui m'a emmenée faire bien des w-e et des voyages, qui m'a mis une écharpe Kenzo autour du coup, qui a même su me convaincre de faire une petite fille (nous devons elle et moi avoir le même âge que celles qui ont le même pull) et qui sait que d'acheter des billets Eurostar me met toujours des étoiles dans les yeux
Bon, je n'ai toujours pas pris le chemin d'économiser pour m'offrir un cachemire Bompard mais.... aprés tout... ce n'est pas une catastrophe
* comme dirait Monica complétement ivre (dans l'épisode : Celui qui avait un singe/The one with the fake Monica) "chut, chut, je mens", en fait j'ai commencé à écrire cette chronique il y a plus d'une semaine...mais j'ai eu la grippe alors...