mercredi 15 février 2012



 Des lapins dans la tasse aux lacs du Connemara

Et me voilà dans mon bain du dimanche soir, de la crème plein les cheveux et essayant avec un succés mitigé de garder au sec cette feuille qui me sert de support...car si c'est déjà bien hasardeux  (limite illusoire) d'écrire dans un bain, c'est sans compter sur les thés imaginaires que me propose une tchoupinette, thés qui ont tendance à voler au dessus de ma feuille...berf si cette feuille tient le choc, ce sera un miracle ! J'aurai certainement le plus grand mal à me relire, moi qui ai perdu toute chance de ne pas écrire comme un docteur suite à mes années de fac.
(J'oublie de mentionner que la-dite-tchoupinette m'a déjà demandé 4 fois quand j'allais "bien vouloir lui donner une feuille et le crayon que j'ai dans la main". Toute personne ayant des enfants connait leur propension à vouloir ce que vous avez ou à vous tourner autour comme des indiens alors que vous essayez désespérément d'avoir une conversation si ce n'est constructive sinon intelligible avec une amie de coeur...alors que deux minutes avant ils étaient absorbés par une occupation passionnante comme verser de l'eau froide en dehors de la baignoire ou faire s'affronter un crocodile et un tube de crème. ..Oui c'est du vécu).
(Entre temps, la coquine qui me sert de fille est venue d'autorité se mettre sur mes genoux pour voir ce que je fais et si je vous expliquais comment elle fait des bulles dans l'eau vous la trouveriez bien mal élévée...).

Avec tout ça, je n'ai même pas encore abordé le sujet principal (enfin je vais tenter d'en faire un sujet principal). L'idée de cette chronique m'est venue d'une photo représentant deux adorables petits lapins bêliers dans une tasse (voir Forum...photos adorables).
Cette Photo m'avait été envoyée, par une personne qui ne fait plus partie de ma vie (mais qu'elle soit remerciée pour ce qui va suivre), pour me donner du courage face à la perspective de me retrouver à nouveau face à une vingtaine  de futurs licenciés en technique de...peu importe (Licence dans le sens du diplôme) à qui je devais enseigner la "présentation de soi". Bref, elle m'avait dit "tu vas te liquéfier devant ces petits lapins"...je confirme, je me suis liquéfiée ! Ah, je vais bien la retrouver cette photo... (alors que je recopie cette chronique, je combine Retour vers le futur et l'effet papillon puisque j'évoque un futur déjà passé...enfin à mon niveau).
Il n'y a pas grand chose à dire, si ce n'est que je me suis instantanément sentie mieux. J'adore cette phrase (l'ai-je inventée ?) : "A grands maux, petites solutions" ...vous avez remarqué comme de petites choses peuvent presque miraculeusement effacer une sensation profondément désagréable, une peur, un chagrin ? Trois fois rien : une tasse de thé qui sent la fleur d'oranger, une belle lumière dans la rue ou le sourire d'un(e) ami(e)...je me souviens d'un apaisement immédiat un jour de doute et de coeur lourd en m'asseyant à la table de Bulle et de Véro au Tiger (comme toujours)...qu'elles en soient aussi REMERCIEES.
Ces choses simples y réussissent mieux parfois que des heures d'introspection ou de décorticage de noeuds. (je reviendrai peut-être une autre fois sur ces noeuds qui serrent une partie de votre vie en même temps qu'ils vous serrent le coeur...j'ai réussi à dénouer, il y a un peu plus d'un an, le noeud de la mémé que j'ai tant aimée et qui n'est plus. Le fait de penser à une grand-mère disparue n'a rien d'exceptionnel et c'est normal de leur restituer en pensée notre affection...dans mon cas, sanglotter à chaque fois que je l'évoquais en mon âme me semble plus problématique...).
Je pense sincèrement que je n'arriverai pas au bout de mes idées et au bout de cette chronique.
Je vais essayer de finir de façon la moins chaotique possible : en fait, ces petits lapins que j'avais en tête pour le Forum m'ont fait penser à mon lapinou chéri bien-sûr, appelé Flopsy en référence à Béatrix Potter, très populaire en Angleterre...
Et les lacs du Connemara me direz-vous ? c'est très prosaïque vous allez voir : la  chanson de Sardou passe en boucle  (cette chanson m'emmène tout droit vers de grandes collines vertes et escarpées, des espaces sans fin de nature parfaite et sauvage..bien que je ne sois jamais allée en Irlande, c'est l'image que je m'en fais) ; et la boucle était bouclée sur mon attachement à ce territoire, juste au dessus de nous, où on parle Anglais (et où on aime boire du thé toute la journée). En me demandant le pourquoi de cet attachement, j'en étais arrivée à la conclusion que cela faisait appel à ma notion de la famille idéale, et donc forcément idéalisée, celle qui réconforte et où on fête Noêl dans la bonne humeur...bref développer ces petites réflexions m'avaient paru une bonne idée...mais je crois que ce sera pour une autre fois...

3 commentaires:

  1. ... Ah ... Laure ... je me sens bien ... sur ton blog ... je crois que ... je me sens bien avec toi ... tout simplement ...

    Témine ...

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  2. Finalement, c'est un lieu chouette le bain pour tes chroniques! Bravo ma belle.

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  3. Comme quoi le bain t'inspire de belles chroniques! Bonne continuation...

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